(Concentrations sériques de substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées héritées, de substitution et précurseures : analyse descriptive des femmes adultes participant à l’étude MIREC-ENDO) MM Borghese, A Ward, S MacPherson, KE Manz, E Atlas, M Fisher, TE Arbuckle, JM Braun, MF Bouchard, J Ashley-Martin. Environmental Health 2024 Jun 10;23(1):55. doi: 10.1186/s12940-024-01085-z
Question : Quelles sont les concentrations de « composés chimiques éternels », aussi appelés SPFA (ou PFAS en anglais), chez les femmes qui ont participé à l’étude MIREC-ENDO (2018 à 2021)?
Ce que les chercheurs ont fait :
Les échantillons de sang de 289 participantes à l’étude MIREC-ENDO ont été analysés dans un laboratoire à la recherche de 40 types distincts de SPFA (substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées). Les chercheurs ont ensuite tenté de déterminer les caractéristiques des femmes présentant des concentrations parmi les plus faibles ou les plus élevées de SPFA.
Ce qu’ils ont découvert :
Parmi les 40 SPFA mesurées, 17 ont été détectées dans plus de la moitié des échantillons, et 7 chez presque toutes les participantes ( 97 %). Parmi les SPFA détectées, les PFOS, APFO, APFN et PFHxS affichaient les concentrations les plus élevées. Les femmes qui avaient eu 3 enfants ou plus (≥ 3 contre ≤ 1) avaient allaité plus longtemps au cours de leur vie ( 4 ans contre ≤ 9 mois) ou avaient récemment été enceintes (≤ 4 ans contre 8 ans) présentaient généralement de plus faibles concentrations sériques d’APFO et de PFHxS (concentrations moyennes 2 fois moins élevées). Les concentrations d’APFO étaient plus élevées chez les femmes ayant déclaré être de race « blanche ». Les concentrations ne variaient pas en fonction de l’âge, du niveau de scolarisation, du revenu du ménage, de l’indice de masse corporelle ou du statut ménopausique.
Ce que ces résultats signifient :
C’est la première fois que certaines de ces SPFA sont mesurées au Canada. Les résultats montrent que l’exposition à ces substances peut être répandue, mais en des concentrations assez faibles pour certaines d’entre elles. Les résultats concordent avec ceux d’études antérieures indiquant qu’il est probable que la grossesse et l’allaitement permettraient d’éliminer les SPFA de l’organisme.
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