(Communication aux participants de leurs résultats de biosurveillance : comparaison de deux études canadiennes sur les contaminants environnementaux) Haines DA, Arbuckle TE, Lye E, Legrand M, Fisher M, Langlois R, Fraser WD. Journal of Epidemiology and Community Health.2011 Mar;65(3):191-198. doi : 10.1136/jech.2008.085597
La biosurveillance est la mesure d’une substance chimique dans les tissus ou les liquides corporels. Elle sert dans des enquêtes nationales pour mesurer l’exposition d’une population à des substances chimiques. De telles enquêtes ou recherches peuvent toutefois adopter des approches différentes quant à la communication des résultats de biosurveillance aux participants. Nous avons deux exemples, soit l’étude MIREC et l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS), deux études de biosurveillance en cours au Canada. Les différences peuvent s’expliquer par le fait que l’étude MIREC ait recruté des femmes enceintes dans des cliniques prénatales, alors que l’ECMS constitue un échantillon représentatif de la population canadienne âgée de 6 à 79 ans.
Les approches utilisées par MIREC et l’ECMS pour communiquer des résultats individuels aux participants ont été dictées par les positions de leurs comités d’éthique respectifs. Toute étude de recherche sur des humains doit recevoir l’approbation éthique avant de débuter. Les comités d’éthique de la recherche s’assurent que les études respectent les plus hautes normes éthiques. Dans les deux études en question, les formulaires de consentement indiquaient aux participants s’ils recevraient oui ou non leurs résultats de biosurveillance. Parmi les principales différences entre ces deux études, notons le choix donné aux participants de l’ECMS de recevoir leurs résultats de biosurveillance, ce qui n’était pas offert aux participantes de MIREC.
Il y a plusieurs facteurs à considérer pour comparer l’approche par quant à la communication de résultats individuels aux participants :
Dans le cas de MIREC, les comités d’éthique ont voulu éviter l’anxiété que pourraient vivre les femmes enceintes qui recevraient des résultats de biosurveillance dont les effets sur la santé sont à ce jour inconnus. Dans les deux études par contre, les résultats de biosurveillance au-delà du seuil établi par les lignes directrices étaient communiqués aux participants, directement ou par l’entremise de leur médecin traitant.
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