(Association entre l’exposition prénatale aux SPFA et le développement neurocomportemental et social pendant l’enfance) Trisha Saha, M. Corinaud J. Gbemavo, Linda Booij, Tye E. Arbuckle, Jillian Ashley-Martin, Mandy Fisher, Gina Muckle, Bruce Lanphear, Elizabeth Asztalos, Jean Séguin, Maryse F. Bouchard. International Journal of Hygiene and Environmental Health 2024 Sep 25;263:114469. doi: 10.1016/j.ijheh.2024.114469
Question : L’exposition prénatale aux SPFA est-elle associée à des troubles comportementaux et sociaux chez les enfants?
Les substances per- et polyfluoroalkyliques (SPFA, ou PFAS en anglais) forment un groupe de plusieurs milliers de composés chimiques fabriqués par l’humain et utilisés comme agents lubrifiants ou antiadhésifs contre la poussière, l’eau et la graisse dans une large gamme de produits (p. ex. emballages alimentaires, appareils électroniques, cosmétiques).
Ce que les chercheurs ont fait :
Les concentrations de trois SPFA (acide perfluorooctanoïque [APFO], sulfonate de perfluorooctane [SPFO] et sulfonate de perfluorohexane [SPFHx]) ont été mesurées dans des échantillons de sang recueillis au premier trimestre de grossesse auprès de 757 femmes de l’étude MIREC. Dans le cadre de l’étude MIREC-CD Plus, des enfants âgés de 3 à 4 ans ont été évalués à l’aide du Système d’évaluation du comportement de l’enfant – 2e édition (BASC-2) (n = 756) et de l’échelle de réciprocité sociale – 2e édition – préscolaire (SRS-2) (n = 496). Des chercheurs de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) ont examiné les associations entre les concentrations de SPFA et les scores obtenus à l’aide de ces deux outils d’évaluation du comportement et des caractéristiques de type autistique.
Ce qu’ils ont découvert :
L’APFO a été associée chez les garçons à des scores significativement moins élevés que chez les filles sur les échelles du BASC-2 suivantes : indice des symptômes comportementaux, problèmes d’extériorisation, agressivité et hyperactivité. Chez les filles, les SPFA ont toutefois été associées à davantage de problèmes de comportement, mais la plupart des associations étaient faibles, à l’exception de l’APFO, qui a été associé à des scores significativement plus élevés sur l’échelle d’anxiété du BASC-2.
Ce que ces résultats signifient :
Dans l’ensemble, cette étude révèle qu’une exposition accrue aux SPFA pendant la grossesse n’était pas associée à un nombre accru de problèmes comportementaux ou sociaux chez les enfants. Des concentrations plus élevées d’APFO ont été associées à une légère réduction des problèmes de comportements chez les garçons, tandis qu’elles étaient liées à une légère augmentation des problèmes d’anxiété et d’extériorisation chez les filles.
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