(Exposition prénatale à la pollution atmosphérique et détresse respiratoire chez des nouveau-nés à terme : résultats de la cohorte prospective de grossesse MIREC) Johnson M, Mazur L, Fisher M, Fraser WD, Sun L, Hystad P, Gandhi CK. Environmental Health Perspectives 2024 Jan;132(1):17007. doi: 10.1289/EHP12880. Epub 2024 Jan 25
Question : Quel est le lien entre l’exposition à la pollution atmosphérique et la détresse respiratoire chez les nouveau-nés à terme?
La détresse respiratoire à la naissance peut entraîner des problèmes de santé chez le nourrisson. L’exposition à la pollution atmosphérique pendant la grossesse a été associée à des symptômes respiratoires chez les mères, mais rares sont les études qui ont examiné l’effet de cette exposition chez les nouveau-nés.
Ce que les chercheurs ont fait :
Des chercheurs de Santé Canada ont estimé les concentrations de particules fines (PM2,5) et de dioxyde d’azote (NO2) tout au long de la grossesse de chacune des participantes à l’étude, en se basant sur des modèles nationaux de qualité de l’air et sur les concentrations mesurées dans des stations de surveillance de la pollution atmosphérique à l’échelle du Canada. L’information concernant la présence ou l’absence d’une détresse respiratoire à la naissance provenait des dossiers médicaux.
Ce qu’ils ont découvert :
Les chercheurs ont constaté, d’après ces dossiers, que moins de 10 % des nouveau-nés de l’étude MIREC avaient présenté une détresse respiratoire à la naissance. Les expositions prénatales à la pollution atmosphérique n’étaient pas associées à un diagnostic médical de détresse respiratoire, au recours à une oxygénothérapie ou à un séjour à l’unité néonatale des soins intensifs (UNSI). En revanche, les expositions aux PM2,5 étaient associées à des indicateurs de détresse respiratoire marquée chez les nouveau-nés, notamment la nécessité de recourir à une ventilation assistée, à des interventions cliniques multiples et à l’administration d’antibiotiques à action générale. Des associations entre l’exposition aux PM2,5 et la détresse respiratoire marquée ont été observées de façon constante au cours de différentes périodes d’exposition, notamment avant la grossesse, pendant chaque trimestre et sur l’ensemble de la grossesse. L’exposition au NO2 a été associée à un risque légèrement accru de recevoir des antibiotiques à action générale.
Ce que ces résultats signifient :
Cette recherche met en évidence une association entre des expositions prénatales élevées aux PM2,5 et une augmentation du risque de détresse respiratoire marquée chez les nouveau-nés à terme. Ces conclusions appuient l’élaboration et la priorisation de stratégies en matière de santé publique et de soins prénataux afin d’accroître la sensibilisation aux expositions prénatales à la pollution atmosphérique et de réduire au minimum les risques associés.
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