(Mesure de 24 métabolites de phtalates dans des échantillons d’urine collectés au premier trimestre de grossesse : l’étude MIREC) Arbuckle TE, Gaudreau E, MacPherson SH, Kabasakal M, Borghese, MM, Fisher M, Bouchard MF, Foster WG, Ashley-Martin J, Provencher G. Chemosphere 2023 Jul 20:139603. doi: 10.1016/j.chemosphere.2023.139603
Question : Peut-on mettre au point une méthode améliorée pour mesurer l’exposition aux phtalates dans des échantillons d’urine?
Les phtalates sont un vaste groupe de composés chimiques utilisés pour accroître la malléabilité et la souplesse des plastiques. Ils sont aussi utilisés dans de multiples produits de consommation courante (fixatif pour cheveux, vernis à ongles, shampoings, etc.). Dans une étude MIREC antérieure, 11 métabolites de phtalates ont été mesurés. Les métabolites sont les produits de décomposition d’un composé chimique. Chaque phtalate peut avoir un ou plusieurs métabolites lorsqu’il est excrété dans l’urine.
Ce que les chercheurs ont fait :
Les chimistes du laboratoire ont mis au point une méthode pour mesurer de nouveaux métabolites de phtalates et accroître leur capacité de mesurer certains métabolites de phtalates présents en de faibles concentrations. Ils ont ensuite utilisé cette méthode pour mesurer 24 métabolites de 10 phtalates différents dans des échantillons d’urine conservés dans la biobanque MIREC.
Ce qu’ils ont découvert :
L’analyse d’environ 1800 échantillons d’urine de participantes à l’étude MIREC a permis de détecter 13 des métabolites à l’étude dans plus de 90 % des échantillons, tandis que 4 autres métabolites ont été détectés en de rares occasions (dans moins de 5 % des échantillons). Le seuil de détection d’un métabolite a par ailleurs été amélioré. Les concentrations de plusieurs métabolites étaient beaucoup plus faibles que les concentrations mesurées lors d’une étude allemande menée auprès d’enfants et d’adolescents. Beaucoup de nouveaux métabolites n’avaient pas été mesurés auparavant pendant la grossesse.
Ce que ces résultats signifient :
Cette étude a permis de générer des données de biosurveillance pour une large population de femmes enceintes, qui pourront être utiles au gouvernement dans le cadre de l’évaluation des risques associés aux phtalates. Dans des travaux futurs, les chercheurs tenteront de savoir si des concentration élevées de phtalates pourraient avoir un impact négatif sur l’issue de la grossesse ou la santé de l’enfant.
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