Gestational urinary concentrations of glyphosate and aminomethylphosphonic acid in relation to preterm birth: the MIREC study.

(Lien entre les concentrations urinaires de glyphosate et d’acide aminométhylphosphonique pendant la grossesse et la naissance prématurée : l’étude MIREC) Jillian Ashley-Martin, Leonora Marro, James Owen, Michael M. Borghese, Tye Arbuckle, Maryse F. Bouchard, Bruce Lanphear, Mark Walker, Warren Foster, Mandy Fisher. Journal of Exposure Science and Environmental Epidemiology 2024 Sep 18. doi: 10.1038/s41370-024-00702-w

Ce que les chercheurs ont fait :
Le glyphosate est un pesticide utilisé pour lutter contre les mauvaises herbes à feuilles larges, essentiellement dans le domaine agricole. L’acide aminométhylphosphonique (AMPA) est un produit de dégradation du glyphosate. Les concentrations de glyphosate et d’AMPA ont été mesurées dans des échantillons d’urine recueillis au premier trimestre de grossesse auprès de 1 880 participantes à l’étude MIREC. Au total, 1 765 femmes ont accouché d’un enfant vivant issu d’une grossesse non gémellaire. Un accouchement prématuré était défini comme tout accouchement se produisant avant 37 semaines de grossesse. Les chercheurs ont utilisé diverses méthodes statistiques pour examiner d’éventuelles associations entre les concentrations urinaires de glyphosate et d’AMPA et le risque d’accoucher d’un enfant vivant prématuré.

Ce qu’ils ont découvert :
Six pour cent (n = 106) des nourrissons de l’étude MIREC sont nés prématurément. Les chercheurs n’ont trouvé aucun lien entre les concentrations urinaires de glyphosate ou d’AMPA et le risque de donner naissance à un enfant prématuré.

Ce que ces résultats signifient :
Cette étude révèle que ni les concentrations urinaires de glyphosate ni celles d’AMPA ne sont associées à une augmentation du risque d’accouchement prématuré. Il convient de noter que la plupart des participantes à l’étude MIREC avaient un bon niveau de scolarisation et vivaient dans de grands centres urbains. Par conséquent, d’autres études auprès de populations aux profils diversifiés devront être menées pour confirmer l’absence de tout lien entre cet herbicide et l’accouchement prématuré.

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