(Incidence des facteurs de précarité maternels sur les associations entre l’exposition gestationnelle aux composés organochlorés ou aux métaux et le poids de l’enfant à la naissance) Janice MY Hu, Tye E Arbuckle, Patricia A Janssen, Bruce P Lanphear, Joshua D Alampi, Joseph M Braun, Amanda J MacFarlane, Aimin Chen, Lawrence C McCandless. Environmental Health 2024 Jul 1;23(1):60. doi: 10.1186/s12940-024-01095-x
Question : Certains facteurs de précarité maternels ont-ils une incidence négative sur les associations observées entre certains composés organochlorés persistants ou métaux et le poids de l’enfant à la naissance?
Ce que les chercheurs ont fait :
Six composés chimiques organochlorés (notamment les biphényles polychlorés [BPC], pesticides organochlorés interdits) et cinq métaux (dont le plomb et le mercure) ont été mesurés dans des échantillons de sang prélevés au cours du premier trimestre chez les participantes à l’étude MIREC. Les chercheurs, en s’appuyant sur les réponses aux questionnaires, ont ciblé neuf facteurs potentiels de précarité chez les mères (appartenance à une minorité raciale ou ethnique, statut d’immigrante, difficultés financières, faible consommation de suppléments d’acide folique, faible niveau de scolarisation, état civil [séparée ou autre], monoparentalité, statut d’étudiante ou présence d’une maladie chronique). Ils ont ensuite examiné les associations entre ces facteurs de précarité et le poids de l’enfant à la naissance. Ils ont également cherché à savoir si des combinaisons particulières de composés chimiques et de facteurs de précarité étaient associées à un petit poids à la naissance.
Ce qu’ils ont découvert :
Les modèles statistiques ont montré que le trans-Nonachlor (un pesticide organochloré interdit qui persiste dans l’environnement), le plomb, un niveau de scolarisation peu élevé, l’appartenance à une minorité raciale et la faible consommation d’acide folique sous forme de suppléments étaient tous associés à un petit poids à la naissance. La présence combinée de facteurs de précarité maternels et de concentrations sanguines élevées de certains composés chimiques a eu des effets variables sur le poids de l’enfant à la naissance, selon le composé chimique en question. À titre d’exemple, chaque fois que les concentrations de plomb doublaient, elles étaient plus fortement associées à un petit poids à la naissance chez les enfants dont les mères avaient un faible niveau de scolarisation que chez les mères plus scolarisées. Inversement, chaque fois que les concentrations de mercure doublaient, elles étaient associées à un poids légèrement plus élevé à la naissance chez les enfants dont les mères étaient peu scolarisées que chez les mères ayant un niveau de scolarisation plus élevé.
Ce que ces résultats signifient :
Les résultats de cette étude laissent entendre que lorsque certains facteurs de précarité maternels coexistent avec l’exposition à divers composés chimiques et métaux pendant la grossesse, ils peuvent interagir et avoir une incidence plus marquée (ou moindre, dans certains cas) sur le poids de l’enfant à la naissance que la seule exposition à l’un ou l’autre des composés chimiques ou métaux. Il est largement reconnu que le poids à la naissance est déterminé par de multiples facteurs (génétiques, environnementaux, sociaux et maternels). Cette étude fournit des données susceptibles de contribuer à notre compréhension de la façon dont ces facteurs interagissent.
MIREC Année tous droits réservés - Politique de confidentialité
Site web par Riposte