A descriptive analysis of first trimester urinary concentrations of 14 bisphenol analogues in the MIREC Canadian pregnancy cohort.
(Analyse descriptive des concentrations urinaires de 14 analogues du bisphénol au premier trimestre dans la cohorte de grossesse canadienne MIREC) Borghese MM, Huang R, MacPherson S, Gaudreau E, Gagné S, Ashley-Martin J, Fisher M, Booij L, Bouchard MF, Arbuckle TE. Int J Hyg Environ Health. 2023 Aug;253:114225. doi: 10.1016/j.ijheh.2023.114225
Question : Les Canadiennes enceintes sont-elles exposées à 14 bisphénols et, le cas échéant, cette exposition varie-t-elle en fonction des caractéristiques personnelles, de la profession ou de la consommation de poisson en conserve?
Ce que les chercheurs ont fait :
Cette recherche a été menée par des chercheurs de Santé Canada. Ces derniers ont mesuré 14 bisphénols dans des échantillons d’urine du premier trimestre des participantes de l’étude MIREC. Le bisphénol A (BPA) a déjà été mesuré dans les échantillons d’urine de l’étude MIREC et ces résultats ont été pris en compte dans la décision de Santé Canada de réglementer l’utilisation du BPA dans les biberons, les aliments en conserve et certains plastiques. À la suite de ces mesures réglementaires, les fabricants se sont tournés vers d’autres « analogues » du bisphénol ayant un aspect et des propriétés semblables à ceux du BPA, entre autres, les bisphénols S, F et E (BPS, BPF et BPE). Seules quelques études ont été menées dans le monde sur ces nouveaux bisphénols, dont une seule étude canadienne sur quelques-uns de ces composés chimiques.
Ce qu’ils ont découvert :
Cinq analogues du bisphénol (BP 4,4’, DHDPE, BPE, BPF et BPS) ont été détectés dans la plupart des échantillons d’urine. Deux autres analogues ont été détectés dans moins de 8 % des échantillons, et les sept autres restants n’ont pour ainsi dire pas été détectés. Les concentrations de ces nouveaux composés chimiques dans les échantillons d’urine analysés représentaient moins de la moitié des concentrations de BPA. Les concentrations variaient en fonction de certaines caractéristiques personnelles comme l’âge, le niveau de scolarité et le tabagisme. Des concentrations relativement élevées de certains de ces bisphénols ont été détectées dans les échantillons d’urine des participantes qui ne travaillaient pas ou qui travaillaient dans le secteur des services. Les concentrations de bisphénols dans les échantillons d’urine n’étaient pas associées à la consommation de poisson en conserve.
Ce que ces résultats signifient :
Ces résultats laissent entendre que les Canadiennes enceintes ont été exposées à certains analogues du bisphénol entre 2008 et 2011, période pendant laquelle les échantillons d’urine avaient été collectés. Cela dit, un composé chimique peut-être présent dans des échantillons d’urine sans être forcément associé à des effets néfastes sur la santé. Les chercheurs de MIREC tenteront dans l’avenir de déterminer si ces expositions sont liées à des effets sur la santé pendant la grossesse, l’enfance et au-delà.
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